Point de vue de la colline

Du haut de la colline, près de 9 siècles vous contemplent. En 1796, le décret portant suppression des communautés religieuses obligea les derniers moines à quitter le monastère. Les bâtiments furent alors vendus à un marchand de matériaux qui les démonta pièce par pièce. En 1892, l’Etat belge expropria les lieux et entama un grand chantier de restauration et de consolidation. En 1972, l’abbaye fut classée comme site et monument historique, avant d’être classée patrimoine exceptionnel de Wallonie 20 ans plus tard. L’ensemble du domaine qui s’offre à vos yeux est l’un des plus grands ensembles archéologiques de Belgique.

Vidéo : Une abbaye en autarcie

Actuellement, l’abbaye de Villers s’étend sur 30 hectares. Nous sommes à 1000 lieues de la surface occupée par le monastère au 13ème siècle : 10.000 hectares ! A son apogée, le territoire des quelques 400 religieux allait jusqu’aux portes d’Anvers.

Cette immense propriété de 300 km2 permettait aux moines de vivre en autarcie, autrement dit, de subvenir seuls à leurs besoins. La rivière, la forêt, les champs cultivés, les prés, les vignobles, l’élevage des animaux, les fermes, ou encore la carrière de pierres, fournissaient aux le gîte, le couvert, la vêture, le chauffage et l’eau, sans oublier la bière et le vin, à toute la communauté de l’Abbaye.

Podcast : La genèse de l’abbaye

En avril 1146, l’abbé Laurent, 12 moines et 5 convers s’installent dans le Brabant. Le but de ces religieux venus de l’abbaye de Clairvaux : fonder un monastère cistercien. Ainsi débute la formidable aventure de l’abbaye de Villers.